Et oui, je suis poétesse et écrivaine à mes heures! Mais pour l'instant, voilà des rimes.
Je ne metterais pas mes textes ici, seulement des poèmes. Suis suis dark, faites attention. Et bizarrement, seulement mes poèmes le sont, je ne m'habille pas du tout en noir et je n'ai aucune envie de me suicider, mais passons.
Première oeuvre: Se venger de la mort
Écrit l'année dernière pour un cours de français, il fallait faire un poème engagé sur un sujet qui nous touchait, j'ai pris la peine de mort. C'est stupide comme châtiment, bref passons, je pourrait déblatérer des heures la dessus. Voila le Poème.
Il était une fois
Un bon père
Un amant fidèle
Il était une fois
Un pédophile amer
Un homme cruel
Longtemps, il l’avait observé
Ce souffle étique
Son acte était prémédité
Ce désir qui montait en lui : cabalistique
De son côté, l’auteur des jours
Observait sa fille avec amour
Détournant le regard de sa petite
Le diable en profita
Loin de tous, il l’affriola
Lui promettant sucreries composites
Il lui extorqua son âme d’enfant
Après quoi il regarda la jeune dépouille, complaisant
La père, anéanti, détruit
Avait vu le corps décharné de sa princesse
Maculée de l’odieux geste de son tortionnaire
Il pleure sur la dépouille de son ange, sa petite Marie
Hume ses cheveux, les caresses
Il sanglote : il n’est plus père
Un mois plus tard, la plaie à peine refermée
Il reçoit une missive, l’accusant à tort
Dans quatre semaines, au tribunal il devra témoigner
La cour décidera de son sort
On l’accuse du meurtre de Marie
Il se croit damné, veut en finir avec sa vie
Devant le juge, il se défend
Il n’a pas tué son enfant!
Il voit le marteau s’abattre avec fracas
Le sort en est jeté, il mourra
Dans la foule, l’odieux personnage, aux lèvres un sourire malicieux
Écoute le verdict; il est le seul heureux
En sortant, l’affreux accrocha le regard du condamné
Sourire victorieux, yeux brillants Pour l’innocent, c’est terminé
Le monstre en sort gagnant
Seul dans sa geôle, il écrit
Ce papier, il me l’a remis
« Ce monde est inique, je suis heureux de partir
Je ne veut plus fréquenter un endroit où
Les hommes agissent comme des bêtes
Je quitte ce monde dépravé
J’ai honte d’être homme
Honte de vivre dans une Amérique sauvage
Sauvage et destructrice
Une Amérique qui tue pour se venger de la mort
Œil pour œil, dent pour dent
Quelle belle devise pour un monde se disant démocratique!
La mort n’est point une condamnation, elle est un salut »
Il était une fois
Lui, le père
Lui, le condamné
Il était une fois
Moi, le cerbère
Moi, qui abaisse le levier
Et ce soir, je l’ai tué